En 1996, 200 waka, statues funéraires konso en bois, étaient saisies par les douanes éthiopiennes alors qu’elles se destinaient à être vendues sur le marché noir de l’art. Rapidement, la question du destin de ces pièces uniques « laissées à l’abandon » se posa. L’idée d’un musée sur la culture Konso, présentée à travers le prisme du waka, n’allait pas tarder à germer. Il fallut pourtant attendre près de dix ans avant que cette idée ne devienne réalité. En 2005, des premiers contacts eurent lieu entre le musée du Quai Branly et l’ambassade de France en Éthiopie. Ils menèrent à la décision de créer un musée en région konso en partenariat avec les autorités locales. C’est dans cette optique que des accords furent conclus en 2007 entre l’ambassade de France en Éthiopie, le Konso special wereda cultural and tourism office et le musée du Quai Branly. Après deux années de collaboration entre la France et l’Éthiopie, de la conception à la réalisation, l’ambassade de France d’Addis-Abeba et le Konso special wereda cultural and tourism office sont heureux de vous annoncer l’inauguration du musée Konso, le 18 décembre 2009, à Karat Konso.
Le musée est principalement un lieu d’exposition de waka, objets culturels en proie au vol et au trafic illégal. Mais l’originalité de la culture konso se traduit aussi par ses villages fortifiés, son organisation sociale complexe fondée sur un système générationnel, ses stèles et ses rites funéraires. Le but de ce musée est de préserver cette remarquable culture aujourd’hui considérée comme faisant partie du patrimoine de l’humanité, de faire perdurer sa mémoire, son histoire, la signification de ses rites et un savoir-faire transmis de génération en génération. Il se veut aussi un lien avec les anthropologues et les historiens de l’art intéressés par cette culture.
(communiqué du Centre Français des Etudes Ethiopiennes)
Si vous souhaitez en apprendre plus sur les Konso:
> Mon article sur les Konso