Tristan Savin
Le goût de l’Abyssinie, Mercure de France

Le choix des auteurs et des extraits est matière de goût. On peut regretter ou se réjouir de ces choix subjectifs et ce n’est pas l’objet de ma critique.
Personnellement, j’eus préféré plus d’Abyssinie et moins de Djibouti !
Quelques auteurs et pages majeurs ont de ce fait été oubliés.

En revanche, on ne peut qu’être amèrement déçu des inexactitudes nombreuses constellant les notes explicatives ou commentaires contextuels.
Par exemple:
– p.50: Gondar ne se trouve ni sur les hauteurs du Semien, ni surplombant le lac Tana.
– p.59: le couronnement de l’empereur eut lieu en 1935 (pas 1940).
– p.103: « abul », « reja » et « baraka » n’existent pas dans la cérémonie éthiopienne du café (par ailleurs très mal décrite) et pas non plus dans ma langue amharique.
Les exemples sont très nombreux, de même que dans le glossaire (pp.129-130). Par exemple: POUNT n’est pas un pays biblique mais la désignation dans les sources égyptiennes de la Corne d’Afrique, RAS ne se traduit pas par chef, seigneur mais par Duc; Timkat n’est pas une cérémonie de bénédiction en Ethiopie mais la commémoration du baptême du Christ dans le Jourdain et correspond donc à l’Epiphanie paléochrétienne.