Mois : février 2014
http://www.franceculture.fr/emission-chretiens-d-orient-enquete-inattendue-sur-un-manuscrit-ethiopien-

Photographie d’un folio illustré du manuscrit de Garima 1 (tables) © J. MERCIER
Depuis mai 2012, le monastère d’Abba Garima, à Adwa, est complété d’un musée destiné à favoriser la conservation du trésor ecclésial :
http://www.ambafrance-et.org/Inauguration-du-musee-Abba-Garima
Le patrimoine national n’est pas que monumental ou architectural. Depuis que l’UNESCO a définit un patrimoine mondial immatériel, de nombreuses fêtes « folkloriques », « traditionnelles »… ont été reconnues et classées. Le patrimoine, par définition, est ce qui est transmis d’une génération à la suivante; c’est le bien de la nation entière, transmis aux générations futures, qui est considéré comme patrimoine national.
En Ethiopie, le plat national des hautes terres, noyau de la « culture éthiopienne », est l’injera, une crêpe à base de t’eff. Le t’eff ou t’ef (éragrostis d’Abyssinie ou poa d’Abyssinie, Eragrostis tef subsp. tef, famille des Poacées ou graminées) est une sorte de pâturin, dont les minuscules graines sont la base de l’alimentation. Son cycle de croissance est court et en 10 à 12 semaines, il produit des tiges de plus d’un mètre de haut tout en se satisfaisant de sols arides. Dans les régions de plus basse altitude, en-dessous de 1900 mètres, le sorgho remplace le t’effcomme denrée principale.
L’injera, accompagné des w’ät’ (sauces ou ragoûts) est absolument indissociable de la culture éthiopienne, autant que le riz chez les Thaïs. Dès lors, l’injera et le t’eff font clairement partie du patrimoine national.
L’agence éthiopienne de standardisation vient d’ailleurs de définir l’injera officiel, dans sa composition et sa forme:
http://www.diretube.com/articles/read-injera-got-standardized_4311.html#.Uu4dBfl5PAg