Addis Ababa, Ethiopia & the Horn of Africa in Ancient Photography & Maps ⎢ Addis-Abeba, l'Éthiopie & la Corne de l'Afrique dans la photo et les cartes anciennes

Mois : février 2014

Ouverture d’un centre d’études africaines en Ethiopie

L’Université de Bohême de l’Ouest (Plzen) a annoncé l’ouverture d’un Center for African Studies en Ethiopie, en partenariat avec l’Université de Jimma. Ce centre est une extension du Center for African Studies (fondé en 2012) du département d’Histoire de la Faculté de Philosophie de l’Université de Bohême de l’Ouest (http://www.africa-pilsen.com/).

Le Center for African Studies de Plzen est aussi le promoteur d’un réseau des études africaines en Europe centrale : le Central European African Studies Network(http://www.africa-pilsen.com/index.php/ceasn) et dont le site internet devrait être accessible prochainement.


Si l’on considère que plus d’un milliard de personnes vivent en Afrique sub-saharienne et que l’Ethiopie est la seconde population du continent, les ressources européennes en matière de recherche scientifique sur l’Afrique restent faibles. Cette nouvelle institution et collaboration académiques ne font que s’inscrire dans ce qui devrait être une logique épistémologique.

Manuscrit d’Abba Garima (Ethiopie) sur France Culture (22 minutes)

Remettant en cause la datation par Jules Leroy des manuscrits d’Abba Garima (Garima 1 et 2), Jacques Mercier (CNRS) affirme l’existence de « l’école aksoumite de peinture » (voir les communications sur le site de l’Ethiopian Heritage Fund). En effet, selon Mercier, ces manuscrits seraient nettement plus anciens. Par ailleurs, il tente de démontrer que le Garima 2 est un produit éthiopien (et pas copte). D’autre part, ces manuscrits auraient donc été rédigés en gue’eze aksumite, jusqu’à présent seulement connu par des inscriptions courtes.

http://www.franceculture.fr/emission-chretiens-d-orient-enquete-inattendue-sur-un-manuscrit-ethiopien-



Photographie d’un folio illustré du manuscrit de Garima 1 (tables) © J. MERCIER

Depuis mai 2012, le monastère d’Abba Garima, à Adwa, est complété d’un musée destiné à favoriser la conservation du trésor ecclésial :
http://www.ambafrance-et.org/Inauguration-du-musee-Abba-Garima

Injera, patrimoine national

Le patrimoine national n’est pas que monumental ou architectural. Depuis que l’UNESCO a définit un patrimoine mondial immatériel, de nombreuses fêtes « folkloriques », « traditionnelles »… ont été reconnues et classées. Le patrimoine, par définition, est ce qui est transmis d’une génération à la suivante; c’est le bien de la nation entière, transmis aux générations futures, qui est considéré comme patrimoine national.

En Ethiopie, le plat national des hautes terres, noyau de la « culture éthiopienne », est l’injera, une crêpe à base de t’eff. Le t’eff ou t’ef (éragrostis d’Abyssinie ou poa d’Abyssinie, Eragrostis tef subsp. tef, famille des Poacées ou graminées) est une sorte de pâturin, dont les minuscules graines sont la base de l’alimentation. Son cycle de croissance est court et en 10 à 12 semaines, il produit des tiges de plus d’un mètre de haut tout en se satisfaisant de sols arides. Dans les régions de plus basse altitude, en-dessous de 1900 mètres, le sorgho remplace le t’effcomme denrée principale.

L’injera, accompagné des w’ät’ (sauces ou ragoûts) est absolument indissociable de la culture éthiopienne, autant que le riz chez les Thaïs. Dès lors, l’injera et le t’eff font clairement partie du patrimoine national.

L’agence éthiopienne de standardisation vient d’ailleurs de définir l’injera officiel, dans sa composition et sa forme:
http://www.diretube.com/articles/read-injera-got-standardized_4311.html#.Uu4dBfl5PAg 

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