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André Armandy, de son vrai nom André-Albert Aguilard (1882-1958) était un écrivain de romans populaires très en vogue à la fin des années 1920. Il séjourna en Ethiopie de décembre 1929 à février 1930 et tira deux livres de ce voyage: La voix sans disque (roman, 1931) et La désagréable partie de campagne (récit de voyage, 1930).

Le roman a été adapté au cinéma par Léon Poirier (réalisateur de La croisière noire 1926 et de La croisière jaune 1934) et projeté dans les salles parisienne en 1933 (voir). Jean-Dominique Pénel s’est penché sur l’oeuvre romanesque et son adaptation cinématographique dans un article de la revue Pount (n°11, 20107, pp. 179-207). Du récit de voyage d’Armandy, nous pourrons souligner le ton cynique et paternaliste, le propos dénigrant à l’égard de l’Ethiopie, et pas toujours très bien documenté.

« Les rues de la « Nouvelle Fleur », ou tout au moins ce qu’on y prétend tel, donnent à qui les voit pour la première fois, moins l’impression de voies publiques que de lits de torrents desséchés. Non qu’elles ne soient point empierrées -si elles pèchent, c’est plutôt par l’excès contraire- mais elles le sont de telle sorte qu’elles rappellent, en moins accessible, nos routes en rechargement avant le passage du rouleau. (…) La « Nouvelle Fleur » ,’a de la ville que l’importance que lui confère sont titre de capitale. » (La désagréable partie de campagne, pp. 110-112).

André Armandy, outre avoir décrit Addis Abäba avec suffisance et dans une verve saumâtre après y avoir promené un regard en surplomb, a pratiqué la photographie au cours de son séjour éthiopien. Je présente ici un échantillon de l’album photos de l’auteur que j’ai pu acquérir récemment. Certaines photographies comportent une légende au crayon sur le verso.

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La rue descendant d’Arada et du quartier européen vers le gebbi de Menilek que l’on aperçoit sur la colline en face (photo Armandy, 1930, coll. privée)

 

Ces deux portraits de l’écrivains ont-ils été pris par lui-même à l’aide d’un pied? Etait-il accompagné par une personne sachant manier son appareil photographique? La photo de droite est dépourvue d’une légende, mais il est aisé de reconnaître la célèbre pharmacie Zahn à l’arrière-plan, et un élément de la toiture du Grand Hôtel de Gleyze (voir ci-dessous).

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« Formation laborieuse de l’escorte d’honneur sur les quais de la gare », photo Armandy, 1930 (coll. privée)

 

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Le « Grand Hotel » de Georges Gleyze, où se tenait Armandy, sur la terrasse à hauteur de la fenêtre centrale du premier étage.